https://www.education.gouv.fr/bo/2024/Hebdo27/MENE2416076C
Ci -après reproduit le CAHIER DES CHARGES DÉFINISSANT LES CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT EN DISPOSITIF INTÉGRÉ PRÉVU À L’ARTICLE L. 312-7-1 DU CODE DE L’ACTION SOCIALE ET DES FAMILLES
Préambule
L’évolution du fonctionnement en dispositif intégré d’un établissement et service médico-social (ESMS) pour enfants, adolescents et jeunes adultes en situation de handicap recouvre les ambitions suivantes :
-viser prioritairement à ce que les enfants, adolescents et jeunes adultes en situation de handicap soient scolarisés en milieu ordinaire, et par définition dans leur établissement scolaire de référence, en veillant à ce que les conditions soient réunies pour assurer cet accueil, en conformité avec les orientations de la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance ;
-associer l’enfant, l’adolescent, le jeune et sa famille sur les évolutions de parcours afin d’organiser et faciliter la continuité des accompagnements ou de la scolarisation en fonction des besoins évolutifs ;
-engager l’acte II de l’école inclusive et de « l’Ecole pour tous » issus de la Conférence nationale du handicap du 26 avril 2023, afin de tracer, pour les élèves qui le souhaitent, un parcours d’études jusqu’à l’enseignement supérieur.
-permettre la réalisation du projet de vie dans une visée inclusive et dans toutes ses dimensions (accès à l’école, au périscolaire, aux sports, à la culture, préparer l’accès aux études supérieures, à l’insertion professionnelle …) via un accompagnement et/ ou un appui médico-social (1) adapté et évolutif auprès de l’enfant, du jeune ou de son environnement (famille, communauté éducative, professionnels de droits commun …) ;
-s’inscrire dans une responsabilité populationnelle et territoriale dont le modèle est défini selon l’article L. 1434-10 du code de la santé publique, dans le cadre d’une logique interinstitutionnelle, inter-opérateur et dans une organisation graduée de l’offre de santé.
Le présent cahier des charges définit les principes de fonctionnement en dispositif intégré et décrit le fonctionnement opérationnel du dispositif intégré en référence à l’article L. 312-7-1 du code de l’action sociale et des familles. Le fonctionnement en dispositif intégré respecte les recommandations de bonnes pratiques professionnelles.
1. Principes de mise en œuvre du fonctionnement en dispositif intégré des ESMS pour enfants, adolescents et jeunes adultes en situation de handicap
a) Tous les ESMS mentionnés au 2° du I de l’article L. 312-1 du code de l’action sociale et des familles peuvent fonctionner en dispositif intégré (Article L. 312-7-1)
L’article L. 312-7-1 dans sa rédaction issue de l’article 31 de la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance permet aux ESMS (mentionnés au 2° du I de l’article L. 312-1 du code de l’action sociale et des familles) qui accompagnent des enfants, adolescents ou jeunes adultes en situation de handicap ou présentant des difficultés d’adaptation, de fonctionner en dispositif intégré.
b) Prestations de l’ESMS fonctionnant en dispositif intégré
Dans le cadre du dispositif, les ESMS mentionnés au 2° du I de l’article L. 312-1 proposent, directement ou en partenariat avec un autre ESMS pour enfants, adolescents ou jeunes adultes en situation de handicap, l’ensemble des modalités d’accompagnement.
-modalités d’accompagnement de l’enfant et de la famille
Afin de répondre aux besoins évolutifs de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte, l’ESMS fonctionnant en dispositif intégré, s’assure de proposer un ensemble de prestations adaptées, souples et modulaires. Pour ce faire il s’appuie sur des modalités d’accompagnement plurielles et combinées : prestations en milieu ordinaire, en accueil de jour et de nuit (selon l’offre du territoire : internat, internat modulé, accueil familial spécialisé), à temps partiel ou complet et peut s’associer le cas échéant à un autre ESMS pour proposer l’ensemble de ces prestations.
-appui-ressources auprès de la communauté éducative, des acteurs de droits communs
Les ESMS mettent à disposition leur expertise auprès de l’ensemble des acteurs de la vie de l’enfant pour faciliter les parcours et la réalisation du projet de vie.
La fonction appui-ressources des ESMS permet d’apporter une réponse à tous les acteurs intervenant en proximité des lieux de vie de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune adulte et concerne toutes les dimensions (école, périscolaire, activités sportives ou de loisirs, mission locale …). Elle peut prendre la forme de formation/ sensibilisation des professionnels ou de conseils sur une situation individuelle nécessitant un avis distancié et spécialisé.
La fonction appui-ressources permet de faciliter la gradation des réponses et vise également à renforcer la coopération territoriale.
c) Régime d’autorisation, partenariat, contractualisation
Le fonctionnement en dispositif intégré des établissements et services médico-sociaux (ESMS) requiert une autorisation globale pour assurer toutes formes d’accueil et d’accompagnement. Celle-ci est prévue à l’article D. 312-0-1 créé par le décret n° 2017-982 du 9 mai 2017. Elle est délivrée par le directeur général de l’Agence régionale de santé (DGARS) aux établissements et services en capacité de proposer l’ensemble des modalités d’accueil et d’accompagnement au titre de l’accompagnement des publics relevant d’une spécialisation dans l’accompagnement ou des publics mentionnés au I de l’article D. 312-0-3.
La structure autorisée pour assurer toutes formes d’accueil et d’accompagnement est réputée fonctionner en dispositif intégré au sens de l’article L. 312-7-1.
En cas de dispositif partenarial permettant de proposer l’ensemble des modalités d’accompagnement, le fonctionnement en dispositif intégré est subordonné à la conclusion d’une convention entre les établissements et services intéressés. Cette convention est intégrée au contrat mentionné à l’article L. 313-12-2 de ces établissements et services.
Dans ce cas, un seul ESMS est porteur pour l’autre ou les autres ESMS. Il est désigné comme « ESMS porteur du dispositif » dans la convention entre ESMS et assure la circulation des informations entre les partenaires et avec les institutions.
L’autorisation globale implique la mise en place d’une convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens (CPOM) et la détermination d’indicateurs d’activité, dans la mesure où cette autorisation ne distingue plus de capacité dédiée aux différentes formes d’accompagnement.
L’ESMS fonctionnant en dispositif intégré doit renseigner annuellement des indicateurs d’activités spécifiques. La liste des indicateurs relative aux ESMS fonctionnant en dispositif intégré est définie dans le cadre d’une instruction.
2. Coopérations inter-institutionnelles et inter-opérateurs
Dans un objectif collectif de responsabilité populationnelle et territoriale, le fonctionnement en dispositif intégré de l’ESMS s’inscrit dans un partenariat élargi et des coopérations structurées avec l’ensemble des acteurs sanitaires, sociaux, médico-sociaux, éducatifs, associatifs, collectivités territoriales, services public ou autres organismes impliqués dans la réalisation du projet de vie des enfants, jeunes et adultes en situation de handicap.
Il s’agit notamment de :
-mettre en œuvre des parcours de vie et de santé inclusifs, évolutifs, adaptés, modulaires et coordonnés pouvant impliquer une pluralité d’acteurs ;
-faciliter l’intervention des équipes médico-sociales (ex. mise à disposition de locaux, …) ;
-organiser l’appui ressources et le recours à l’expertise si nécessaire, y compris par une intervention directe auprès de l’élève accompagné par un ESMS fonctionnant en dispositif intégré.
La formalisation de cette coopération et de ces partenariats se fait au moyen de conventions.
a) Coopération organisée avec le ministère de l’éducation nationale et le ministère chargé de l’agriculture
La coopération des ESMS pour enfants, adolescents et jeunes adultes en situation de handicap fonctionnant en dispositif intégré avec les établissements relevant du ministère de l’éducation nationale, du ministère chargé de l’agriculture pour l’enseignement agricole, et en concertation avec la famille ou représentants légaux de l’enfant, permet de répondre à l’ambition de scolarisation de tous les élèves en situation de handicap, tout en prenant en compte les besoins de l’enfant au sein d’un parcours fluide adaptable et coordonné. Cette coopération implique la mise en place de temps de concertation entre les écoles/ établissements et les ESMS concernés.
Le fonctionnement en dispositif vise prioritairement à ce que les enfants, adolescents et jeunes en situation de handicap soient scolarisés en milieu ordinaire, et par définition dans leur établissement scolaire de référence. Sont concernés les écoles et les établissements publics ou privés sous contrat du premier et du second degré d’enseignement général ou agricole, ainsi que les établissements ou services médico-sociaux implantés dans ce secteur, de manière à favoriser la continuité des accompagnements et des parcours scolaires.
Le fonctionnement en dispositif intégré permet d’éviter les ruptures de parcours de scolarisation en permettant d’adapter au mieux les modalités d’accompagnement.
Par ailleurs, la fonction d’appui-ressource des ESMS peut être mobilisée par la communauté éducative. L’ESMS peut répondre aux demandes en matière de conseils ou de sensibilisation-formation de la communauté éducative pour lui permettre une prise en compte des besoins particuliers d’élèves en situation de handicap, dans le cadre de son autorisation, conformément à l’article D. 312-0-3 du code de l’action sociale et des familles. Cette fonction d’appui-ressource organisée en lien avec la mission ressource des pôles mentionnés à l’article L. 351-3 du code de l’éducation et des chargés de mission de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), s’inscrit dans le cadre de la coopération structurée par les dispositifs conventionnels prévus par les articles L. 312-1, VII du code de l’action sociale et des familles et L. 351-1-1 du code de l’éducation.
b) Coopération interopérateurs médico-sociaux dans le cadre d’une organisation graduée de l’offre de santé
Dans un objectif de responsabilité populationnelle et territoriale, les ESMS mettent en place une coopération interopérateurs. Il s’agit notamment d’améliorer la couverture territoriale.
L’ESMS fonctionnant en dispositif intégré s’assure du concours d’ESMS permettant de conforter son expertise voire lui apporter le concours nécessaire pour l’accompagnement de situations individuelles. Le recours à l’expertise s’inscrit dans le cadre de l’organisation graduée de l’offre de santé. Il s’appuie également sur les ressources sanitaires du territoire.
c) Coopération élargie avec l’ensemble des acteurs favorisant la réalisation des projets de vie
Outre l’accompagnement dans sa globalité de l’enfant et de sa famille, l’ESMS fonctionnant en dispositif intégré articule son intervention avec et auprès des acteurs du droit commun : sanitaires, sociaux, collectivités territoriales, clubs sportifs ou acteurs socio-culturels, formation professionnelle et accès à l’emploi …
3. Principes de gouvernance
a) Le déploiement des ESMS fonctionnant en dispositif intégré facilité dans le cadre du Comité départemental de suivi de l’école inclusive (CDSEI)
Le Comité départemental de suivi de l’école inclusive (CDSEI), instance d’échange et de concertation œuvrant à la programmation commune, mentionné à l’article D. 312-10-13 dans sa rédaction issue du décret n° 2020-515 du 4 mai 2020 favorise le déploiement des ESMS pour enfants, adolescents et jeunes fonctionnant en dispositif intégré.
En effet, le CDSEI réunit l’ensemble des parties prenantes et facilite ainsi le déploiement du fonctionnement en dispositif intégré des ESMS. Les éventuelles difficultés de déploiement sont présentées et des solutions concertées avec l’ensemble des acteurs sont recherchées.
De plus et au besoin, des groupes infra départementaux permettant de rechercher la cohérence et l’adaptation de l’offre de service médico-sociale et scolaire sont mis en place. Ils associent les partenaires nécessaires (collectivités territoriales, maison départementale des personnes handicapées-MDPH …), le cas échéant.
Le déploiement du fonctionnement en dispositif des ESMS constitue une des actions de la feuille de route du CDSEI. Un bilan annuel est présenté au conseil départemental de l’éducation nationale conformément à l’article D. 312-10-13-3 du code de l’action sociale et des familles.
b) Une convention cadre pour acter le fonctionnement en dispositif intégré et établir des processus particuliers
Le fonctionnement en dispositif intégré nécessite la conclusion d’une convention cadre entre les acteurs au niveau départemental :
-le directeur général de l’agence régionale de santé (DGARS) ;
-l’inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’éducation nationale (IA-DASEN) par délégation du recteur ;
-le directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) ;
-la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ;
-la Caisse d’allocations familiales (CAF) ;
-la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
-La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ;
-les organismes gestionnaires des ESMS concernés ;
-le cas échéant et à leur demande, les collectivités territoriales impliquées peuvent signer la convention cadre.
Au-delà de la définition des obligations et engagements des parties prenantes, la convention cadre permet, s’il y a lieu, d’établir des processus particuliers entre les parties signataires (ex : partenariats ESMS-aide sociale à l’enfance).
4. Modalité d’accès au fonctionnement en dispositif intégré et évolution de l’accompagnement médico-social et de la scolarité
a) Information et orientation initiale
Sur la base de l’évaluation réalisée par l’équipe pluridisciplinaire, la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) oriente vers un établissement médico-social et précise la première modalité d’accompagnement et de scolarisation dans le cadre du fonctionnement en dispositif intégré, conformément à l’article D. 312-10-19.
L’ESMS et/ ou l’établissement scolaire public ou privé sous contrat mettent en œuvre les premières modalités d’accompagnement et de scolarisation conformément au projet d’accompagnement (PA) et au projet personnalisé de scolarisation (PPS). Cette mise en œuvre s’appuie sur des analyses croisées et des temps de concertation.
La MDPH transmet aux parents ou représentants légaux de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune adulte, un document d’information écrit et accessible relatif aux modalités de fonctionnement en dispositif intégré, lequel est annexé à la notification d’orientation.
L’accord est systématiquement recueilli en amont de l’orientation en dispositif intégré (dans les conditions prévues par l’article R. 146-29) et lors d’un changement de modalités d’accompagnement et/ ou de scolarisation.
b) Evolutions du projet d’accompagnement et/ ou des modalités de scolarisation dans le cadre du fonctionnement en dispositif intégré pour éviter les ruptures de parcours
Les besoins d’évolution d’accompagnement médico-social et scolaire font l’objet d’un dialogue entre la famille, l’équipe pluridisciplinaire de l’ESMS et l’équipe éducative de l’établissement scolaire sous la responsabilité du chef d’établissement ou de l’inspecteur de l’éducation nationale dans le cadre du PPS de l’élève. Le jeune et/ ou sa famille sont parties prenantes de la révision du projet, comme de son élaboration.
i. Accord du jeune et de sa famille et droit de rétractation
Dans tous les cas, l’accord du jeune et/ ou de sa famille ou de ses représentants légaux doit être constaté pour toutes modifications des modalités d’accompagnement ou de scolarisation. Dès lors qu’il y a accord, les nouvelles modalités d’accompagnement sont mises en œuvre sans que la CDAPH soit à nouveau saisie.
La famille dispose d’un délai de rétractation de 15 jours pour revenir à la situation antérieure, et de 30 jours en ce qui concerne les modifications du projet personnalisé de scolarisation.
A l’issue du délai de rétractation, la décision vaut notification et la CDAPH est informée des nouvelles modalités du plan de compensation afin de permettre l’actualisation de la situation du bénéficiaire et de ses droits en cours.
Les nouvelles modalités d’accompagnement ou de scolarisation ainsi que le recueil du consentement du jeune de sa famille ou de son représentant légal à ces évolutions, sont précisées dans la fiche de liaison prévue par l’article D. 351-10-2 du code de l’éducation.
A tout moment, la famille peut saisir la CDAPH pour un réexamen de la situation.
ii. Responsabilité de la coordination du parcours de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune adulte dans le cadre du fonctionnement en dispositif intégré.
Le représentant de l’ESMS porteur du fonctionnement en dispositif intégré est responsable des renseignements portés via la fiche de liaison et assure sa transmission le cas échéant à la CDAPH et à l’ensemble des partenaires concernés (à minima la famille, le service départemental de l’école inclusive (SDEI) de la direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN), l’enseignant référent pour la scolarisation des élèves Handicapés (ERSEH), l’établissement scolaire, les collectivités territoriales, le cas échéant …) au titre de la coordination du parcours du jeune au sein du dispositif intégré.
Afin d’assurer l’information des parties, le suivi du parcours de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune adulte et l’ajustement du plan de compensation et des droits à l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), la fiche de liaison revêt un caractère obligatoire.
iii. Evolution du projet d’accompagnement médico-social dans le cadre du fonctionnement en dispositif intégré
Lorsqu’un besoin d’adaptation des modalités d’accompagnement est exprimé par le jeune, sa famille ou l’ESMS, ce dernier organise une concertation avec le jeune, sa famille ou son représentant légal, pour faire évoluer le projet d’accompagnement.
En cas d’acceptation et de mise en œuvre de la nouvelle modalité, celle-ci vaut pour actualisation du projet d’accompagnement.
Il convient de distinguer les cas de modifications des modalités d’accompagnement :
1. Dans le cas d’une modification « non substantielle », ainsi que la définit l’article D. 351-10-2 du code de l’éducation, qui n’aurait pas donné lieu en dehors du fonctionnement en dispositif à une nouvelle décision de la CDAPH, seul l’accord du jeune, de ses parents ou du représentant légal est nécessaire.
2. Dans le cas de modification « substantielle », deux options :
-les établissements et services fonctionnant en dispositif et accueillant l’enfant ou le jeune et les représentants de l’autorité parentale sont d’accord sur les changements de modalités d’accompagnement envisagées :
-dans ce cas, ces changements ne font pas l’objet d’une nouvelle notification de la CDAPH, y compris si le parcours a débuté sur la base d’une décision d’orientation prise antérieurement à la mise en œuvre du fonctionnement en dispositif concerné. Néanmoins la MDPH reçoit l’information par la fiche de liaison ;
-en outre, lorsque le changement de modalité d’accompagnement conduit à un passage d’un hébergement en internat ou en centre d’accueil familial spécialisé-CAFS (accueil de nuit) à un hébergement à domicile (pour tous les enfants bénéficiaires de l’AEEH), ou à un accompagnement en accueil de jour de plus de 16 heures par semaine (pour les enfants bénéficiant d’un complément de 6e catégorie), la MDPH procède à un réexamen rapide de la situation de la famille, au regard de ses droits à l’AEEH ;
-un des partenaires (ESMS/ jeune et ses parents) est en désaccord sur les changements de modalités envisagées d’accompagnement :
-dans ce cas, la modification proposée n’intervient pas ;
-la CDAPH peut toutefois être saisie dans les conditions prévues par l’article L. 241-6 du code de l’action sociale et des familles.
L’ESMS fonctionnant en dispositif intégré ne peut mettre fin de sa propre initiative à l’accompagnement sans décision préalable de la CDAPH.
iv. Evolution des modalités de scolarisation dans le cadre du fonctionnement en dispositif intégré
Une équipe de suivi de la scolarisation est réunie systématiquement dès lors que les adaptations des modalités d’accompagnement modifient le projet de scolarisation et/ ou l’orientation scolaire. L’équipe de suivi de la scolarisation est réunie par l’enseignant référent pour la scolarisation des élèves en situation de handicap (ERSEH).
Les changements ou adaptations de modalités de scolarisation sont proposés au jeune et à sa famille ou représentants légaux en fonction de l’évolution de ses besoins.
Les modalités de scolarisation sont citées à l’article L. 351 du code de l’éducation. Ces adaptations sont décidées par l’équipe de suivi de la scolarisation comprenant nécessairement le jeune, sa famille ou ses représentants légaux, un enseignant ayant une connaissance approfondie de la situation particulière de l’élève et de son parcours scolaire et un représentant du dispositif intégré. Cette décision vaut modification du PPS de l’élève.
Ces évolutions ne sont validées qu’avec l’accord des membres cités supra.
L’affectation de l’élève relève de la compétence de l’inspecteur d’académie-directeur académique des services de l’éducation nationale (IA-DASEN) sur proposition du service départemental de l’école inclusive (SDEI) après recueil de l’avis des équipes pédagogiques et de l’ERSEH.
c) Fonctionnement opérationnel : la fiche de liaison
La fiche de liaison prévue par l’article D. 351-10-2 du code de l’éducation constitue l’outil matérialisant l’accord du jeune, sa famille ou son représentant légal.
Conformément au modèle type annexé à la convention prévue par l’article D. 312-10-18 du code de l’action sociale et des familles, l’ESMS transmet une copie de la fiche de liaison à la MDPH, à l’organisme débiteur des prestations familiales, au conseil départemental et, en cas de changement de modalités de scolarisation de l’enfant ou du jeune, à l’ensemble des partenaires concernés (service départemental de l’école inclusive (SDEI) de la direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN), enseignant référent pour la scolarisation des élèves handicapés (ERSEH) et directeur d’école ou chef d’établissement du lieu visé de scolarisation ou de formation).
Elle permet, outre la signature du jeune ou de sa famille, l’information de la MDPH et de toutes les parties prenantes concourant au parcours de vie de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune adulte ainsi que le suivi de son parcours.
La fiche de liaison revêt un caractère obligatoire sous la responsabilité du porteur du fonctionnement en dispositif intégré.